Lors de la dernière journée mondiale sans tabac : L’OMS s’attaque une nouvelle fois à la vape en publiant des images effarantes, de nombreux experts internationaux de la santé publique dénoncent une fois de plus une grave erreur de communication.
Le 31 mai dernier, journée mondiale sans tabac, l’OMS publient des images dont le but est de lutter contre le tabagisme. Certaines sont assez classiques, mais d’autres mettent en scène de jeunes enfants tenant dans leur main des représentations de cigarettes électroniques accompagnées de ces messages « L’industrie du tabac cible une nouvelle génération », « les enfants qui vapotent sont deux fois plus susceptibles de fumer plus tard dans leur vie ». L’OMS continue de nourrir la théorie de l’effet passerelle (lien vers le blog), totalement infondée selon de très nombreuses études scientifiques.
Peu de temps s’écoule pour qu’un groupe d’experts indépendants s’attaque à l’OMS pour cette nouvelle prise de position anti-vape.
David Abrams
Le professeur David Abrams, de l’Ecole de santé publique mondiale de l’université de New York, déclarait ainsi :
Comment est-il logique d’interdire ce produit beaucoup plus sûr alors que les cigarettes sont disponibles partout ?
Robert Beaglehole
De son côté, le professeur émérite Robert Beaglehole, de l’Université d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, et ancien directeur du Département des maladies chroniques et de la promotion de la santé de l’OMS, expliquait :
Encourager les gens à se tourner vers des solutions de rechange à faible risque par rapport au tabagisme pourrait faire une grande différence.
Tom Miller
Tom Miller, plus ancien procureur des Etats-Unis, bien connu pour son engagement anti-tabac, notamment via sa participation à l’instauration du Master Settlement Agrement en 1998 a lui aussi réagi :
C’est comme si l’OMS avait oublié ce pour quoi elle est là, sauver des vies et réduire les maladies.
Tikki Pangestu
Et les réactions ne s’arrêtent pas là, Tikki Pangestu, professeur invité à la Lee Kuan Yew School of Public Policy de l’Université nationale de Singapour et ancien directeur de la politique et de la coopération en matière de recherche au sein même de l’organisation mondiale de la santé a lui aussi pris parti :
L’OMS semble avoir perdu le sens de son objectif et a développé une mentalité fermée qui l’amène à prendre des positions inapplicables, non négociables ou contre-productives.
John Britton
Pour le professeur John Britton, CBE, professeur d’épidémiologie à l’université de Nottingham et directeur du Centre britannique d’études sur le tabac et l’alcool, l’OMS devrait recentrer ses efforts sur ses objectifs majeurs :
L’approche « arrêter ou mourir » de l’OMS à l’égard des fumeurs et l’opposition à la réduction des risques n’ont aucun sens.
Rajesh Sharan
Même son de cloche en Inde, pays depuis lequel le professeur Rajesh Sharan, de la North-Eastern University, à Shillong, a lui aussi souhaité réagir :
Le paysage complexe du tabagisme en Inde justifie un changement de paradigme dans la manière dont l’OMS adopte les approches de réduction des risques.
David Sweanor
Un changement de cap que souhaite également David Sweanor, du centre de droit de politique et d’éthique de la santé à l’Université d’Ottawa :
L’OMS traite les produits vaporisés comme s’ils faisaient partie d’un stratagème de Big Tobacco. Mais elle se trombe à 100%.
Clive Bates
Enfin, Clive Bates, ancien directeur de l’Action on Smoking and Health au Royaume-Uni, a lui aussi souhaité s’exprimer :
Pourquoi l’OMS profiterait-elle de la Journée mondiale sans tabac pour cibler l’une des alternatives les plus efficaces et les plus populaires au tabagismes ?
Source : Vaping Post